Vue générale du Capitole américain
Les conseillers de la Maison blanche ont planché sur des droits de douane de 20% sur la plupart des 3.000 milliards de dollars de biens qui sont importés chaque année sur le sol américain, a rapporté mardi le Washington Post, à la veille de l'annonce prévue par Donald Trump de droits de douane dits "réciproques".
Le président américain a établi la date du 2 avril comme le "Liberation Day" ("journée de la Libération"), au cours de laquelle il entend mettre en place une politique commerciale en faveur selon lui des employés et produits américains.
Dimanche, Donald Trump a affirmé que les droits de douane dits "réciproques" viseraient tous les pays. La Maison blanche a précisé lundi que tout Etat ayant traité les Américains injustement se verrait imposer des droits de douane.
Aucune décision finale n'a été prise et toutes les options sont encore sur la table, ont déclaré les conseillers de la Maison blanche, selon le Washington Post.
L'administration Trump réfléchit aussi à utiliser les milliers de milliards de dollars qu'elle espère générer avec les nouvelles taxes sur les importations pour verser un dividende ou un remboursement d'impôt, selon le quotidien américain qui cite trois sources ayant connaissance du dossier.
La Maison blanche n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.
Les marchés internationaux attendent avec inquiétude la date du 2 avril alors que Washington a déjà imposé des droits de douane sur l'aluminium, l'acier et l'automobile et augmenté les taxes sur tous les biens en provenance de Chine.
Plusieurs sondages menés auprès des entreprises et ménages américains font état d'un pessimisme ambiant et de craintes sur un retour de l'inflation alimentée par les droits de douane.
L'inquiétude se fait aussi sentir en Asie où l'activité manufacturière faiblit tout comme en Europe où le regain de l'activité industrielle en mars pourrait être expliqué par un effet temporaire lié à une hausse des achats pour anticiper les droits de douane de Donald Trump.
Mardi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réaffirmé que l'Union européenne (UE) disposait d'un "plan solide" pour riposter aux droits de douane imposés, et sur le point d'être imposés, par Washington.
(Rédigé par Susan Heavey à Washington, Dan Burns à New York et Gursimran Kaur à Bangalore; version française Zhifan Liu, édité par Blandine Hénault)
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